Cette année, la sortie de septembre de la section Normandie était prévue à Fécamp. Ancien port très important pour les terre-neuvas, il y a toujours à Fécamp des marins pêcheurs qui partent en mer et sa mutation en station balnéaire avec port de plaisance a permis à la ville de maintenir son attrait touristique. Bien des animations durant l’été sont tournées vers la mer, ses activités, ses traditions et le lien presque viscéral qui lie les gens de mer avec le grand large.
Le bord de mer attire car la météo locale y est bien souvent différente de celle de l’intérieur des terres. La journée a été belle, chaude comme il sied lors d’une belle arrière-saison. Forcément, l’absence de menace de pluie a changé complètement l’ambiance générale. C’est une bonne journée de détente que nous avons vécu. Les Panhard bien rangées sur un emplacement réservé, nous avons gagné la brasserie ‘’le Maupassant’’ à pieds et comme toute localité au creux d’une vallée étroite, toutes les rues sont en pente… L’apéritif fut le bienvenu, le repas qui suivit fut agrémenté de discussions animées et d’éclats de rire des participants. La diversité des conversations autour de la table témoignait du plaisir que nous avions de nous retrouver.
Les agapes terminées, nous sommes redescendus aux voitures répondre aux diverses questions de journalistes locaux et pour renseigner le plus complètement mais le plus simplement possible les curieux autour des voitures. Certains des plus jeunes ont eu du mal à nous croire : Seulement deux cylindres et de telles performances… Ceux d’une autre génération se souvenaient : J’en ai eu une … C’était une PL 17 mais je ne me souviens pas qu’elle avait autant de chromes ! Évidemment, c’était des éléments en aluminium ! Ah, il faudrait que je retrouve une photo…. Dans ces moments-là, la machine à souvenirs est prompte à se mettre en marche !
La journée comprenait une visite guidée de l’établissement où est produite la ‘’Bénédictine’’. Cette liqueur mondialement connue est élaborée dans une vaste demeure bâtie à la fin du 19è siècle. C’est une construction qui réunit les styles néo-gothique et néo renaissance par la volonté d’Alexandre Le Grand. L’histoire raconte que ce négocient en vins fins et spiritueux, a hérité de livres de la bibliothèque du monastère Bénédictin établi en ville jusqu’à la révolution. Dans un de ces ouvrages, il aurait découvert la recette d’un ‘’élixir de santé’’. La recette donnera un breuvage agréable et gouteux qu’il appellera ‘’Bénédictine’’ en l’honneur des moines et de leur monastère.
Dans le ‘’Palais de la Bénédictine’’, un musée recèle une intéressante collection d’objets, manuscrits religieux ou non provenant de l’achat que fit l’ancêtre d’Alexandre Le Grand en 1791 lors de la dispersion des biens du monastère Bénédictin.
Que ça soit en pierre, en bois, en papier, en ivoire, ou en verre, ces œuvres surprenantes et magnifiques sont le témoignage vivant de l’habileté et du savoir-faire des artisans et des ouvriers à l’époque de leur réalisation.
Les alambics en cuivre rouge martelé qui distillent la précieuse liqueur sont ceux d’origine de l’époque d’Alexandre Le Grand et dans les caves se trouvent des foudres centenaires.
Avant de sortir des bâtiments, nous aurons droit à une dégustation de ce délicieux breuvage et passant par le magasin de vente, nous avons profité de cette visite pour acheter de ce fameux ‘’Elixir de Santé’’… Bien entendu, à consommer avec modération comme tout médicament !
Dehors, nous nous sommes retrouvés sur l’esplanade aménagée devant le Palais de la Bénédictine pour échanger nos impressions sur cette bonne journée puis nous sommes retournés vers les voitures qui nous attendaient sagement. Derniers échanges, ultimes explications avant de repartir chez nous.