Oyez oyez gentes dames et gentilshommes, nous sommes allés visiter le château de Saint Germain de Livet.
L’ensemble architectural se dissimule aux regards distraits derrière un mur et un écran de verdure fourni. Mais la curiosité aidant, si vous prenez le temps de vous arrêter, vous découvrirez un petit bijou...
Pourquoi je dis que ce château est un petit bijou ? Je vais vous expliquer : Entouré de douves, l’ensemble a une histoire, les bâtiments ont une âme et les meubles ou objets qui se trouvaient là n’ont pas été dispersés. Construit à la fin du XVème siècle, remanié au XVIème siècle, ce logis sera habité quasiment en permanence. Nous devons cette unité de style dans la décoration au fait que le château fut légué par les derniers propriétaires à la ville de Lisieux en 1957. Le mobilier, la vaisselle, les tableaux, tout est resté dans la demeure au décès des derniers occupants du château.
Vue sur la cour au soleil levant au travers de carreaux anciens incrustés de bulles d’air d’une des fenêtres du corps de logis à pans de bois. De nombreux tableaux décorent les murs car déroulant le parcours artistique et personnel du peintre Léon Riesener, petit-fils de l’ébéniste Jean-Henri Riesener et cousin d’Eugène Delacroix.
Quelques kilomètres sur les routes étroites dans le bocage du Pays d’Auge nous amèneront dans le village de Saint-Julien-le-Faucon pour partager le repas à ‘’l’auberge de la levrette’’. De l’extérieur, je dirais que tout semble ordinaire, sans signe distinctif particulier. Pourtant, l’accueil n’est pas ordinaire car un grand panneau annonce ‘’Bienvenue au Club Panhard et Levassor France !
Une fois à l’intérieur de l’établissement, nos yeux de grands enfants se sont écarquillés devant une foule d’objets petits ou grands, inattendus, surprenants, voire provocateurs qui mettent en ébullition notre mémoire, faisant ressurgir les souvenirs d’avant, lorsque les enfants jouaient encore avec les soldats de plomb, des poupées, les Dinky-Toys ou Norev... Nous aussi !
En attendant que la nostalgie nous submerge, nous avons fait honneur à un bon repas partagé dans une bonne humeur qui faisait plaisir à voir et à entendre car le volume sonore des conversations et des rires de la tablée frisait souvent les 90 décibels autorisés.
Une animation concoctée par le maitre des lieux nous fut distillée à la fin des agapes et si d’aventure quelque participant autour de la tablée était gagné par l’envie de faire pousser un petit roupillon, tant pis pour lui, il fut bien vite réveillé par les éclats de rire de l’assemblée !
Avant 17h30, ceux qui avaient quelque obligation ou beaucoup de kilomètres à parcourir pour revenir chez eux se mirent en route, tandis qu’un petit groupe empruntait les chemins de ‘’l’école buissonnière’’ et s’arrêtait en route pour admirer de l’extérieur un dernier manoir à pans de bois et douves en eau.