Nous avions rendez-vous pour 10h00 sur le parking du ‘’Musée de l'Ecorché d'Anatomie’’ au Neubourg. Faisant fi du froid, de la neige et de l'état des routes, avec mon épouse, j'étais décidé à faire la ballade en Panhard. Celle-ci promettait d'être belle avec la découverte de fort jolis paysages enneigés... D’ailleurs, nous ne serons pas les seuls à sortir notre ancienne, Jean-Bernard et Sylvie venus en Dyna Z, Joël en PL17 et Simon en Alpine avait fait la même chose.
Ouvert depuis 1995, le ‘’Musée de l’écorché d’Anatomie’’ porte un nom tout à fait exact d’un point de vue technique mais vraiment attirant du point de vue ‘’touristique’’. Ce musée retrace l’œuvre du Dr Auzoux, médecin obsédé par une idée simple en théorie : reproduire l’intérieur du corps humain en éléments démontables, ajustables, les plus réalistes et le plus exacts possible, dans des formats adaptés dans le but de former les étudiants en médecine humaine puis animale sans l’absolue nécessité d’avoir un corps récemment décédé à disposition.
Oui, mais voilà : l’idée, c’est une chose, la réalisation en est une autre ! Un petit film raconte en détail la mise en œuvre de la fabrication des pièces des ‘’mannequins’’ du début jusqu’à la fin en éléments séparés puis assemblés pour obtenir modèles de différentes tailles.
On notera que l’aventure commence vers 1822. La base des moulages était faite de pâte à papier additionnée de liège, moulée, compressée, du fil de fer, de la filasse et que la durée de fabrication d’un mannequin complet dépendait de sa taille et pouvait durer 4 à 5 mois !
Rentré curieux et plutôt sceptique/circonspect dans les locaux du Musée, comme beaucoup de participants, j’en suis ressorti enthousiaste, très content de m’être laissé convaincre de venir pour partager un moment agréable et instructif avec des Panhardistes.
Réunis dans un petit établissement de village à l’extérieur du Neubourg, nous étions tous contents d’être au chaud dans l’estaminet ‘’Le Moulin d’Iville’’ par cette lumineuse journée éclairée par un brillant mais froid soleil d’hiver. La fin du repas verra deux rois et deux reines… Bon, soyons sérieux, il est de coutume de faire perdurer une tradition à laquelle nous sommes tous attachés, surtout les gourmands et puis nous sommes en République, que diable !
Après le repas animé par des conversations mécaniques et autres, plusieurs participants ont pris la direction de leurs pénates en raison de la météo, des risques sur les routes de campagne ou autres, alors qu’un groupe retournait au Neubourg pour la visite du ‘’Musée des Charrons et Forgerons’’ dans l’ancien atelier de charronnage des ‘’Établissements Bonnel & Fils’’ fabricants de matériel agricole sur 5 générations depuis 1875.
Avec l’essor des métaux et la mécanisation, le métier de charron/forgeron prit de l’importance pour concevoir et fabriquer des charrues adaptées aux terrains « Un bon forgeron est celui qui sait écouter la terre» disait Octave Bonnel créateur de l’entreprise.
Sortant de l’atelier, la température nous a rapidement convaincu de rentrer nous mettre à l’abri de l’air froid dans nos véhicules et de revenir chez nous. Merci à notre responsable de section pour avoir organisé cette journée qui traditionnellement marque la première rencontre de l’année dans plusieurs sections du Club.
À la prochaine, portez-vous bien et prenez du plaisir avec votre Panhard !
Photos : Simon et personnelles.