Nous avions décidé, après l’expérience timide de juin 2022, de renouveler cette sortie commune entre nos deux sections, mais cette fois fin août, afin de voir si la date serait plus favorable, comme on nous l’avait suggéré, le mois de juin étant toujours chargé. Mauvaise idée ! Fortes de 219 adhérents à elles deux, nos deux sections n’ont pas franchement répondu à l’appel… Mais là où il n’y avait pas la quantité, il y avait bien sûr la qualité ! Avec 22 participants au total, sur les deux jours, pas en même temps, cette balade a pourtant compté 9 départements représentés (l’Aisne, les Ardennes, la Marne, la Meuse, la Moselle, le Nord, l’Oise, la Seine-et-Marne et les Yvelines : un équipage par département, à l’exception de la Moselle avec trois équipages et de la Marne avec deux équipages !) et 12 véhicules (quatre 24, deux PL17, un WL, un CD, un Junior, une Dyna Z, une BX et une MG).
Nous nous sommes retrouvés le samedi midi à Novion-Porcien, au nord de Rethel, pour un pique-nique commun de bonne tenue, lors duquel nous n’avons bien sûr pas pu venir à bout de tous les desserts « maison » ! Après ces agapes, nous avons visité le Musée Guerres et Paix de cette petite ville ardennaise : consacré aux guerres 1870-71, 1914-18 et 1939-45, il offre aux visiteurs une collection d’une extraordinaire richesse, présentée avec pédagogie et intelligence ! D’abord frustrée par l’absence d’un guide qu’on nous avait pourtant promis au début de notre réservation, puis non disponible au moment de la confirmation définitive du nombre de participants, j’ai au final apprécié de pouvoir me promener bien plus longuement et passer le temps que je voulais devant telle ou telle scène ou vitrine. Beaucoup d’entre nous ont été véritablement « happés » par cette visite ! Il faut dire que la terre d’Ardennes a fait l’expérience en sa « chair » de ces trois conflits.
Vers 18 heures, nous avons pris la route vers Charleville-Mézières, par de belles routes départementales et nous nous sommes installés à l’hôtel IBIS, avant de partager un apéritif au bar puis un sympathique dîner, dans une salle qui nous était réservée pour l’occasion. L’accueil qui nous a été réservé à cet hôtel, puis la qualité du dîner et du service nous invitent à recommander chaudement cet établissement si vous passez par là-bas et cherchez un hébergement.
Dimanche matin, à 9 heures 30, la petite troupe s’est élancée sur un parcours bucolique, de 85 kilomètres, d’abord le long de la vallée de la Meuse et son canal. Afin que tout le monde puisse profiter de ce temps passé ensemble, discuter, échanger, admirer voitures ou paysages et sites, nous avions fait le choix de proposer des arrêts le long du parcours, afin de ne bousculer personne, d’aller à notre rythme.
Le premier arrêt s’est fait à Noyers-Pont-Maugis au Cimetière Militaire allemand qui regroupe les dépouilles de 14.000 soldats de la Guerre 1914-18 et de 13.0.0 soldats de la Guerre 1939-45 et offre un panorama sur le paysage ardennais : un lieu très soigné et impressionnant.
De là nous avons repris nos voitures pour « monter » sur la crête de ce site de la Marfée tout proche, où se trouvent une table d’orientation et la nécropole française : quand on est ici, face à la vallée du pays sedanais, on comprend parfaitement pourquoi cette crête était stratégique et connut des combats pendant les trois conflits illustrés la veille au Musée de Novion-Porcien.
Remontée dans nos carrosses pour nous rendre à Stonne, avec arrêt au Mémorial de la bataille du même nom de mai 1940. Si le nom de cette localité est souvent méconnu, il convient de rappeler ici que ce village fut le lieu d’une des plus importantes batailles de la « campagne de l’ouest » !
La prochaine étape n’est pas très loin, à 7 kilomètres de là : nous allons quitter la départementale interdite aux véhicules de plus de 15 tonnes, pour emprunter une toute petite route au milieu des champs et bois, de celles où l’herbe pousse au milieu du bitume… Ce n’est pas un site militaire qui est le but de ce détour, mais une Chartreuse du XVIIème siècle, avec un imposant portail, perdue au milieu de nulle part et devenue propriété privée. Impossible de la voir sans y venir expressément et savoir où la trouver !
Au gré des routes départementales, des monuments commémorant tel ou tel bataillon ou la réconciliation franco-allemande, nos roues nous mènent vers Vouziers où nous avons rendez-vous pour le déjeuner. Cette fois, la chance a été de notre côté : le premier établissement pressenti ne donnant pas de nouvelles dans le délai promis, il avait fallu trouver un autre établissement. Un autre restaurant contacté avait sèchement répondu qu’il ne prenait pas de groupes… Et finalement Le Diamant Blanc, sur la belle place Carnot de Vouziers, avait répondu très chaleureusement : un déjeuner délicieux mais beaucoup, beaucoup trop copieux allait nous être servi dans un très beau cadre, celui des anciennes Galeries Carnot. Pendant ce temps nos voitures nous attendaient sagement sur la Place Carnot et c’est devant la belle façade du restaurant que nous avons fait la « photo de famille ».
Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont consacré de leur temps, de leur argent et de leur énergie à venir passer ce week-end avec ou un moment avec nous ! Nous avons passé un agréable et fort sympathique moment en leur compagnie : malgré l’heure, nul ne semble pressé de se séparer et les discussions sont poursuivies longtemps, un bon signe !
Pour la Section Nord-Ile-de-France, la secrétaire,
Josiane CARRÉ