La bière, c’est le thème choisi par Laurent pour nous entrainer dans ses belles plaines à découvrir, tout au nord de la Meuse. C’est un peu loin, le programme routier pour atteindre cette région est copieux.
6 heures du matin : je prends la route pour retrouver Thierry chez lui, 45 mn plus tard ; Claude et Erica nous rejoignent : moteurs (Z & 24 CT) ! Ma X n’est pas encore disponible, étant chez le carrossier depuis le retour de Fréjus (j’aurais mieux fait de la lui laisser en hiver…), elle attend sa peinture (prévue semaine prochaine, le retour au bercail est proche). J’ai une pensée pour Marc l’Alsacien que nous allons retrouver : il a sorti sa Z1 (acquise en 1968 !) : plus de 600 km à son programme pour cette sortie !!!
Plus loin les frères Gabriel nous attendent : La 17 d’Yves ouvrira la route. Sa conduite est régulière : on abat les km.
Une heure plus tard nous retrouvons les Messins : par cette superbe journée, Jean a sorti son beau cabriolet X ; Guy et Joëlle roule en confortable 17 spéciale ; il y a la 24 de Jacques et Marie-France, et celle de François et Rose, le DB de Jean-Pierre & Lisiane. A 9h nous arrivons chez les ROYER à Baalon, pour l’amical café-brioche. Heureux de nous retrouver, les conversations vont bon train, pendant que François se met en quête d’une ampoule de stop… ce sera la seule intervention mécanique de cette superbe journée.
Enfin ce petit monde se dirige vers la citadelle de Stenay, vers le Musée Européen de la Bière : belle exposition pédagogique racontant 5 000 ans d’histoire de cette boisson, décrivant l’évolution des techniques de fabrication, le rôle social joué par cette boisson au travers des siècles, avec de beaux échantillons de matériels utilisés, et encore les très colorées et parfois étonnantes affiches publicitaires.
On traverse d’abord le jardin de la bière, où poussent les plantes aromatiques et bien sûr le houblon.
Puis on pénètre dans l’ancien magasin des vivres de la Citadelle (17è siècle).
Boisson populaire par excellence (le vin romain importé de Méditerranée, était plus prestigieux), la bière est la boisson la plus consommée après l’eau. Un panneau explique pourquoi l’Eglise s’est intéressée à cette production il y 1500 ans, pour « contrôler les beuveries paiënnes ». A l’époque de Charlemagne, des dispositions sont prises pour que chaque agglomération dispose de compétence et capacité de fabrication. Au 19è s, la mécanisation apparait ; d’une part les travaux de Pasteur sur la fermentation, d’autre part l’énergie vapeur et le savoir-faire en production du froid par l’ammoniaque, changent considérablement les méthodes de fabrication. C’est une sorte d’élite ouvrière qui travaille dans les Brasseries. L’industrialisation a nécessité des investissements lourds, mais la rentabilité est là. On retrouve dans ce milieu les expériences mises en place (cf notre très intéressante visite au Familistère de Guise, chez Godin) pour améliorer la vie sociale des différentes couches de population. Les petites unités « de chaque village » ferment les unes après les autres ; la production se concentre sur quelques grands faiseurs, qui uniformisent le produit. On assiste cependant aujourd’hui à un nouveau développement de petites entités , mais cela reste marginal.
La visite est intéressante, alors on s’attarde un peu… De plus la route pour se rendre au Restaurant est déviée pour cause de Rallye, ce qui nous impose un détour par quelques routes très étroites. (les échanges de copilotes initiés par Erica me permettront au cours de cette journée de tester 24 CT, Z12 & Z1. Je ne connaissais pas la Dyna Z1 : j’ai apprécié !! de quoi me motiver pour mes travaux hivernaux sur MA Z1 !). Un beau break 17 se trouve déjà devant le restaurant. Enfin, à table (une bonne table !) ; l’après-midi est déjà bien entamée ; Laurent avait prévu de nous emmener voir la forteresse Vauban à Montmédy : la visite est couplée avec celle d’un Musée (billet d’entrée commun) ; mais il nous reste peu de temps, car il faut déjà penser au long trajet de retour.
Alors nous décidons de simplement nous ballader dans la vieille cité, dont la plupart des habitations sont en ruine. Belles expositions dans l’Eglise sur l’histoire des frontières : le conflit de 1870, et le système de défense mis en place par Séré de Rivière.
Merci à vous, Laurent et ta petite famille, d’avoir organisé cette sortie pour 11 Panhard, par ce beau dimanche ensoleillé, dans la Meuse profonde qui mérite vraiment le détour. Merci à vous , les Amis Panhard, pour ces chauds moments de convivialité.