Le rendez-vous étant donné à 9 heures, nous voilà arrivant, tranquilles, largement en avance (pour une fois) avec Rachel au village de FIXIN et là dans la ligne de mire de ma brave 2cv qui, de cabriolet est devenue Coupé cet hiver, une 24 blanche !!!!
Et ça ne peut pas être la mienne vue qu'elle est en carrosserie.... C’est l’René qui est devant nous !!! « La belle affaire » me répond ma douce ... « mais le René.., il va pas arriver avant l'organisateur.., je vais avoir l'air malin....faut que j’le double ! » Réponse toujours encourageante de ma moitié : « mais on est DÉJÀ arrivé et puis une 2cv contre une 24...? ». Bon j'ai l'avantage du terrain et le René, il regarde pas souvent son rétro, alors un coup de seconde, les oreilles percées par les cris de Rachel, et voilà la 24 du René dans MON rétro.. Juste à l'entrée du Parking du Parc Noisot. L'honneur est sauf et le René...un peu...surpris !
Arrivées plus zen de Pierre avec son CD jaune, Daniel et Christine et sa Z noire, Gilles et Chantal dans une belle PL toute en nuances de vert, Paul-Henry et son fils Antoine (dont l'atelier est voisin de Michel à Arc sur Tille et qui a réalisé le Hard top de ma 2cv) avec un cabriolet 306, le Président, Lulu,.. et le café. Guillaume qui jouera le Coucou toute la journée vu que sa Z est toujours en cours de restauration, Yannick et sa L4 aux Chromes étincelants, et fermant la marche, mais c'est normal ils venaient de plus loin, Michel et Claudette avec la Z rouge Mexico.
Café croissants..et il est temps d'aller admirer le réveil de Napoléon, œuvre du sculpteur Rude (les statues de l'arc de triomphe c'est lui) à l'initiative du Grenadier Noisot, grand admirateur de l'empereur.
Petit breefing de votre serviteur, distribution de cartes Michelin (on devient prudent depuis cet automne !!!!) et lâcher des fauves direction les grimpettes des Lacets de Marsannay et de la côte d'Urcy. La 306 ouvrant le cortège suivi du suppositoire Jaune et,de la 24, Yannick, puis les Z, la brave 2cv et le Président dans le rôle de la voiture balais...
J'ai cru comprendre que devant il y a eu du crissement de pneus....derrière...ce fut plus tranquille.
Regroupement intermédiaire à Pont de Pany, bienvenu pour respecter la dilatation des métaux des moteurs Panhard. Faut que Claudette se méfie. Son Michel, un peu perdu dans les rapports de boîte de sa Z, envisage le montage d'un compte tours pour ménager ses sièges de soupapes !!! (bon dans le temps on faisait ça à l'oreille..mais avec l'âge du capitaine c'est vrai que la fréquence des moteurs serrés augmentait...).
La deuxième difficulté du parcours, la montée d'Urcy s'ouvre à nous et cette fois ci la 2cv part en tête suivie de minute en minute du CD, la 24, etc, et toujours le Président comme voiture balais.
Bon, la 2cv voyant arriver, comme un obus dans ses rétros le bolide jaune, juge plus prudent de se garer au petit pont et de repartir juste devant le René qui pointe son museau.. « On verra bien si le René va tenir la cadence.... »
Réaction immédiate de Rachel " des vrais gosses..." Ben le René il est resté dans mes rétros et un silence inhabituel a régné dans la Deuche (ça n’allait pas durer !!). Nouveau regroupement au village d'Urcy (encore la dilatation... Peut être que j'aurai dû baptiser la sortie « ça va dilater ..! »). Premiers commentaires et premier bilan, surprenant! Avis quasi unanimes : gros coup de cœur pour les lacets de Marsannay et déception pour Urcy.
Le président (qui a plusieurs montées en tant que pilote) et moi avec mes souvenirs de gamin comme spectateur puis comme photographe, sommes étonnés. Mais vous avez raison mes amis, la montée d'Urcy sur route ouverte n'a rien à voir avec une montée sur route fermée. Trop fade et nos tractions Avants ne facilitent pas les trajectoires..
Avis des dames : Lulu : " je l'ai vite calmé ....MICHEL t'as oublié ton casque!"
Rachel :" ben on est très proches dans les virages...!"
Quant à notre René : " je ne voulais pas bousculer ma Nanette et son épaule convalescente ..."
La pluie devenant plus présente, reprise de l'itinéraire direction Villars Fontaine où nous attend Jean-Luc. Même sous la pluie, les routes de l'arrière Côte sont jolies, mais voilà.. l'ambiance dans la Deuche s'est vite gâtée, comme le temps ! « J'suis mouillée, il pleut dans TA voiture !!! Ton hard top il prend l'eau.... ». Moi : « mais c'est rien qu'une petite fuite et ça goutte un peu aussi de mon côté ». Rachel : « tu rigoles moi j'suis déjà trempée.. ». Paul-Henry m'a bien expliqué que c'est un pré série et qu'il peut y avoir de petits réglages, mais va expliquer ça à une Rachel qui prend l'eau ? Et comme la météo ne s'annonce pas fameuse, la fin de journée va être longue.... Et un malheur n'arrivant jamais seul, voilà que la grenouillère côté droit se décroche à chaque gros cahot.... Bon, du coup, ça occupe un peu la passagère, qui se rend compte que si le toit s'envole là ça va être bien pire.... L'arrivée à Villars Fontaine est la bienvenue et la perspective d'une dégustation améliore grandement mon futur proche. Jean Luc nous avait fort opportunément réservé les parking et c'est l'esprit serein que nous abandonnons nos autos avant de nous abandonner à Bacchus.
Cedric et Gaston nous présentent leur production, mais la température trop fraîche et le côté viril des vins de l'arrière Côte ont rendu la dégustation...un peu ardue pour un amateur. Difficile d'imaginer le devenir d'un vin dont le bouquet est fermé. Mais ça n'a pas rebuté Nanette qui au contraire de ses consœurs est restée jusqu'au bout, a goûté tous les vins -blanc et rouge- et n'a rien recraché. Bravo Nanette ! Après avoir chargé nos coffres de quelques cartons de précieux breuvages, les hommes rejoignent les femmes qui patientent chez Marinette, le Restaurant dégoté par Jean Luc L’Auberge des Haute Cotes. Nadia et Serge nous ont rejoints et c'est au complet que nous nouons nos serviettes. Et là ,est-ce la frustration due au mauvais temps, les virages d'Urcy, ou autre mauvais karma, ou plus sûrement à l'extraordinaire qualité du produit, une fois la terrine de Marinette posée sur la table, ce fut un déchaînement des passions. Ce samedi je vous avais promis un dégommage mais c'est la terrine de Marinette qui fut dégommée !!!! Premier prix toutes catégories, et le reste du menu fut à l'avenant (le baba au Rhum...). Et le plateau de fromage…hein Les Michel ...?
Mais après tout cela fallait bien retrouver nos autos qui nous attendaient sagement sous le crachin. Yannick prend la tête pour rejoindre Savigny les Beaune et son musée, via les petites routes. Comme prévu nous garons nous belles devant le château et nous découvrons (pour certains redécouvertes) les collections du Château. Autos, motos, Abarth, vélo, avions, tracteurs, camions de pompiers, et pour finir en beauté et le plus grand plaisir de Nadia la visite du Château.
Gilles ne savait pas trop où regarder tellement les possibilités de remplir son nouveau hangar étaient grandes. Bon mis à part devant le Château, des moteurs Panhard, il y en avait aussi dans les expositions. 3 motos Tigres, dont un side et un enjambeur à moteur Panhard.
17h 30 approchant, la fermeture du Château nous rapproche de nos voitures. Et là premier soucis, attroupement devant la PL 17 verte de Gilles et Chantal ??? Une motarde adepte de Brigitte Bardot voyant le Bichon de Chantal dormant sur la plage arrière : « la pauvre bête, elle va mourir asphyxiée, elle a pas d'air, les vitres sont fermées..je vais appeler la SPA... ». Comme c'est la même motarde qui dix minutes avant voulait m'acheter ma 2cv, je vais la calmer. "mais non il va pas mourir, c'est pas un vrai chien, c'est une décoration courante sur les vieilles voiture...."
La motarde : "mais non c'est un vrai, il bouge...un peu". "Ben oui c'est normal, ces chiens ils bougent la tête quand la voiture roule…c'est rigolo..". La motarde "mais là la voiture elle roule pas et le chien il bouge....". "Ah si la voiture elle bouge un peu avec le vent, c'est une Panhard en Alu, alors c'est normal que le chien il bouge un peu..". Chantal arrivant à temps, je la laisse aux prises avec l'amie des bêtes ..... Deuxième soucis : Nadia ouvrant la portière de la Z. "Sergio… je ne monte pas là-dedans !,Je vais avoir mal à la tête !". Sergio ouvrant à son tour sa portière : "ah oui ça pue !". Tu m'étonnes en 10 secondes l'air ambiant s'emplie de vapeurs d'essence à faire démarrer n'importe quel moteur dans un rayon de 15 mètres (on est en plein air !!!). Sergio : "c'est pas grave je sais d'où ça vient ..". Lui d'habitude si prudent dans son rôle de Monsieur Sécurité en gilet jaune, plonge dans son coffre, démonte la jauge à essence et nous fait découvrir un geyser sortant du réservoir. Il ne manquerait plus que Paul Henry arrive voir son mégot à la bouche.... Mais bon c'est connu une Panhard en panne, ça ne dure jamais longtemps. En 2 secondes une nuée de mécanos prennent les choses en main !!!. Et là je voudrai bien insister : oui il y aura des photos qui vont circuler, me montrant un bidon de 5 litre à la main. Mais là, je DÉPANNE !!!! Le Sergio avait besoin d'un bidon pour transvaser 5 litre et faire baisser le niveau dans son réservoir (problème avec le joint de jauge) et deviner quoi, j'avais un bidon -vide- dans mon coffre, vu qu'en douce avant le repas j'avais complété le plein de la 2 cv, pour éviter une nouvelle photo de moi, bidon en main ...raté !!!!
Bon, il est temps de se séparer et de regagner nos pénates après cette belle journée riche en émotions.
A bientôt en Panhard.
Gérard CERLES (et Jean-Luc GAILLARD)