Dimanche 21 septembre, je prends la route en direction du Doubs. Cent trente kilomètres pour le rendez-vous chez Alain Fournier, à FRASNE.
La journée s’annonce belle, peu de circulation, la traversée de Poligny se fait sans problème, quant à Champagnole, un itinéraire m’évite la traversée de cette ville.
A dix heures pile, j’arrive chez Alain. Presque tout le monde est là : Alain bien sûr, Michel Leblond, Michel Paillard, Meunier Père et Fils, Jérome Harmel et votre serviteur pour notre section BFC. Trois voitures pour le Dynamic, trois Panhard d’un club local et une Traction, soit douze Panhard et une traction, avec vingt-deux adultes (dont ces dames) et trois enfants.
Le café et les croissants nous attendent pour nous réchauffer car la bise n’est pas chaude là-haut! Vers onze heures, départ pour les Hôpitaux Neufs . En cours de route, une course de rollers coupe notre cortège en deux, il a fallu attendre près d’un quart d’heure l’arrivée de la deuxième partie du convoi.
A la gare « le Frambourg », nous laissons nos PanPan pour nous installer dans le Train à vapeur.
Le CONIFER (c’est son nom) doit nous conduire à « Fontaine Ronde » après un parcours de huit kilomètres. Il est prévu de déjeuner à bord. Mais la loco n’étant pas en température, c’est une machine diesel qui doit nous tirer. Après discussions entre Alain et un responsable, un compromis est trouvé, c’est en diesel que l’on fait l’aller, le retour se fera avec la vapeur et une petite remise sur le tarif nous est consentie.
Vers midi, embarquement, le train s’ébranle et on nous sert le Blanc cassis. Tout le monde a le sourire !
Le parcours est magnifique. A Fontaine Ronde, le repas est servi dans le wagon restaurant d’autrefois. La FONDUE SAVOYARDE et le vin blanc ont vite fait de réchauffer l’assemblée. Puis retour à la vapeur à la gare de départ. Le train doit s’arrêter aux passages à niveau pour que le chauffeur les baisse car il n’y a plus de garde-barrière sur cette ancienne ligne.
C’est l’heure de la SURPRISE promise par Alain…
Nous remontons dans les Panpan pour visiter en Suisse un «musée » Panhard en passant par la vallée de la Joux. C’est un grand garage où sont entreposées quelques voitures : deux cabriolets DB Le Mans, une René Bonnet Djet, un CD, un Junior et une Mep avec moteur AR pendue au plafond. Dans l’arrière-boutique, une des toutes premières DB en tôle qui aurait servi de prototype ?? Pas mal rouillée, elle est en cours de réparation avec des morceaux d’alu plié et des rivets pop. Toutes ces voitures sont partiellement démontées comme toutes les autres. (DS, 404, Matra, etc…) Sont exposés également des moteurs Porsche, Jaguard, NSU rotatif …
Dans la cour, une 24 CT avec un moteur de GS, un autre DB Le Mans grand luxe, et une PL 17. En face, dans l’atelier, s’entassent de nombreuses machines outils, et deux cylindres Panhard coupés au niveau des chambres d’explosion (le propriétaire veut remonter un moteur avec culasse séparée comme sur les DB du Mans).
Beaucoup de projets commencés, mais rien de terminé. Néanmoins cela vaut le déplacement.
Puis la troupe retourne à Frasne par Mouthe (cœur de la Sibérie française, brrr !), pour le VERRE DE L’AMITIE dans un vrai garage Panhard reconstitué avec soin par Alain Fournier. Je rentre par Salins (itinéraire plus court et moins surveillé) et j’arrive vers 20 h 15 après une superbe journée organisée par notre ami Alain. avec près de trois cent soixante-dix km parcourus sans ennuis.
Faisant des sorties avec d’autres Clubs, je sais qu’il y a parfois des problèmes mécaniques. Ce dimanche, les réflexions vont bon train du style : « Si tu pars en Renault, tu rentres en vélo ! » Pour ma part, j’ajouterais celle-ci :
« Si tu veux rouler peinard, tu roules en Panhard ! »
Michel Lachaux