Au cœur de la vallée des gardons, une promenade cévenole dans un petit train à vapeur... attention au départ!
Le rendez vous était donné à 11h le dimanche matin à la gare d'Anduze. Arrivés un peu en avance, nous avons pu déguster un petit café sur la place de la mairie et admirer la tour de l'horloge du XIIeme siècle.
Petit apparté, qui peut expliquer aux "nordistes" que nous sommes comment fonctionne ce genre de cadran solaire ?
De part et d'autre du cadran se trouvent les signes du zodiaque, en bas le temps n'est compté que de 11 heure à 1 heure... n'est ce pas plutôt un calendrier ?
Une belle brochette de Panhard, à deux ou quatre roues, il ne reste plus que le train à vapeur...
Tout le monde prend place dans le wagon "Bastille". Construites en Allemagne vers 1940, ces voitures à bogies sont appelées “Bastille”. Elles sont d’un grand confort et préfigurent les voitures actuelles. Elles ont 87 places, leur poids est de 39 tonnes.
Dès le départ de la gare d’Anduze, la voie ferrée (15 km de voie normale SNCF) s’engouffre dans un long tunnel de 833 mètres débouchant sur un majestueux pont métallique de 104 mètres qui enjambe le Gardon et permet de franchir "La Porte des Cévennes" constituée par les rochers de Saint Julien et de Peyremale. Le chemin de fer franchit alors les vallons des Gypières et de l’Amous sur des viaducs de 3 et 6 arches permettant d’accéder au parc botanique et exotique de la Bambouseraie. Ce domaine de 35 hectares est desservi par une gare spécialement aménagéenpar la CITEV en 1987. Le train s’y arrête à chaque passage et permet ainsi la visite de l’une des principales curiosités touristiques régionales. Le parc renferme des arbres exotiques rares et surtout une centaine d’espèces de bambous.
En quittant la Bambouseraie le train passe devant l’ancienne gare de Générargues puis pénètre dans un paysage plus sauvage en franchissant le tunnel de Prafrance (114 m).
Il débouche sur le magnifique viaduc du Mescladou qui enjambe de ses 11 arches le confluent des Gardons de Mialet et de Saint Jean-du-Gard qui, une fois réunis, forment le Gardon d’Anduze.
La halte de Massiès précède une immense tranchée, bâtie à flan de coteau, le long de la rivière. Deux passages à niveau aux maisonnettes typiques se succèdent et l’on arrive en vue du terminus. Le train longe l’atelier d’entretien des locomotives avant de s’immobiliser en gare de Saint Jean du Gard.
En gare de Saint Jean du Gard la locomotive diesel Schneider 902 attend le dernier train de la journée (au premier plan le manche à eau qui sert à remplir la locomotive à vapeur). Construite en 1958 par les ateliers Schneider au Creusot pour la Société Métallurgique de Normandie. Elle a été utilisée pour la traction de trains de minerai. Achetée par la CITEV en 1995, elle assure les premiers et derniers trains de la journée.
La tour de l'horloge de Saint Jean du Gard; il s’agit du clocher roman de l’église conventuelle bâtie au XIIeme siècle par les bénédictions de l’abbaye de Saint-Gilles.
Au restaurant les Bellugues
Sur le chemin du retour nous avons croisé quelques américaines