Les biocarburants
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il y a 11 ans 9 mois #1372
par Nico118
Les biocarburants a été créé par Nico118
Attention le texte qui suit concerne tous les véhicules...
Autour de 1900, l'essence était un sous-produit indésirable de la production de pétrole. Les compagnies pétrolières essayaient de minimiser la production d'essence, avec pour conséquence de l'essence très légère (volatile). Avec le développement rapide de l'automobile dans les premières années du 20eme siècle, la demande d'essence a commencé à dépasser l'offre. Ce qui a entrainé que du kérosène lourd (white spirit) soit ajouté à l'essence, ce qui la rendait moins volatile, et pour laquelle la mécanique des voitures a dû être adaptée. Néanmoins, la production restait insuffisante.
En 1913, le craquage thermique a été développé, permettant la production d'essence à partir de fractions plus lourdes du pétrole brut. En plus de cela, l'essence craquée avait moins tendance à "frapper", phénomène également appelé "cognement moteur", que l'essence des premiers jours. En 1937, un bien meilleur procédé, le craquage catalytique, a été développé pour permettre à l'essence d'avoir un rendement supérieur avec une meilleure qualité anti-frappante pour répondre aux exigences des voitures de nouvelle génération avec plus de puissance et les moteurs à compression plus élevé. Le processus a reçu un énorme coup de pouce au cours de la seconde guerre mondiale, parce qu'il était approprié pour produire de l'essence pour l'aviation.
En 1930, le reformage thermique a été introduit afin d'augmenter l'indice d'octane de l'essence. La course pour augmenter l'indice d'octane était si forte que certains processus spécifiques ont été développés pour produire des carburants avec un indice d'octane élevé. Le plus important est le processus de l'alkylation lequel produit un composant de très haute qualité, appelé alkylat. À nouveau au cours de la seconde guerre mondiale, la production alkylat est devenue largement utilisée.
De leur côté les concepteurs de moteurs ont travaillé à réduire au minimum la tendance de leurs moteurs à frapper, par une conception appropriée de la chambre de combustion, le contrôle de la turbulence, avance à l'allumage, etc…
Pour améliorer encore la qualité de l'essence, des additifs divers ont été ajoutés à l'essence. L'additif anti-coup qui à le mieux résisté à l'épreuve du temps (des années 20 jusqu'aux années 80) est le plomb tétra éthyle ou PTE (jusqu'à 0,08% en volume). Lorsque le PTE est brulé, le plomb se transforme en oxyde de plomb.
Depuis 2000, l'utilisation du PTE dans l'essence est interdite dans l'Union Européenne, surtout depuis que son utilisation provoque un dysfonctionnement (colmatage) et la destruction des catalyseurs. Le PTE est considéré comme un poison pour l'environnement.
La directive 2009/28/CE sur les énergies renouvelables, mise en œuvre par les états membres en décembre 2010, impose à tous les états membres une part de 20% de l'énergie provenant de sources renouvelables d'ici à 2020 et une part de 10% dans le secteur des transports. Pour les voitures plus anciennes, le souci de la compatibilité des pièces moteur avec les dernières normes de l'essence sera une histoire dans fin…
Les additifs et les substituts du plomb présents dans les essences actuelles affectent certains types de caoutchouc dans les voitures anciennes. Les matières caoutchouc qui sont résistantes à l'essence sont le Nitrile et le Viton. Un problème tout aussi grand se manifeste avec l'utilisation du nouveau carburant E10.
Le E10 est un mélange d'au moins 90% de combustible fossiles et un maximum de 10% d'éthanol. Le E est pour éthanol et le 10 montre le pourcentage d'éthanol. L'idée est qu'il diminue la dépendance aux combustibles fossiles, sans avoir à adapter les voitures pour un autre type de carburant. Par ailleurs, le célèbre Euro95 est en fait souvent de l'E5 : pendant des années, un maximum de 5% d'éthanol lui a été ajouté. Cela n'a, officiellement, jamais causé de problèmes.
La plupart des voitures peuvent facilement fonctionner à l'E10, mais 10% des voitures peuvent avoir des problèmes parce que l'éthanol affecte certains joints en caoutchouc et en plastique… il est recommandé d'utiliser ce carburant seulement si vous êtes sûr que votre voiture est adaptée. Sinon, choisissez toujours l'Euro95 ou le carburant de qualité supérieure, par exemple le Super Plus 98.
L'essence E10, qui contient 10% d'éthanol, replacera l'essence à l'avenir (le 95 sans plomb avec un maximum de 5% d'éthanol, norme EN228). La date varie selon les pays.
Les problèmes possibles qui peuvent se produire avec le carburant E10 :
• Stockage dans le réservoir de carburant et dans le réservoir de réserve. Les biocarburants ne sont pas aussi stables que les carburants classiques et se dégradent après quelques semaines. L'éthanol s'oxyde en acide acétique sous l'influence de l'environnement (air ambiant ou eau), et cet acide peut corroder les différents éléments. La même chose s'applique au biodiesel qui s'oxyde. En général, la durée de vie des biocarburants est faible. Il est recommandé de limiter leur stockage à 3 ou 4 semaines.
• Les matériaux utilisés dans le circuit carburant. Le système de carburant se compose de nombreux matériaux qui ne sont pas tous résistants à l'E10. Le caoutchouc est employé pour les tuyaux, les joints, membranes de la pompe à carburant du carburateur, pompe à membrane d'accélération :
Non résistant : caoutchouc naturel, caoutchouc butyle IIR
Résistant : caoutchouc nitrile NBR, Viton
Solution : utilisation de NBR et Viton (pour le biodiesel seulement du Viton, pas de Nitrile)
Aluminium : un revêtement est souhaitable
Zinc : sensible à la corrosion.
Flotteurs en liège ou carburateurs anciens ne sont pas résistants
Les jauges à carburant et les flotteurs ne sont pas toujours résistants
• L'utilisation fréquente de l'E10 va provoquer, sous l'influence de l'éthanol, le décollement des dépôts existants dans les réservoirs et les conduites (colmatage du filtre et du carburateur). L'emplacement du filtre à carburant est différent pour chaque type de véhicule : dans le réservoir, sous le plancher, dans le compartiment moteur…
• À cause de l'oxydation de l'alcool dans le réservoir une substance brune peut se former, ce qui peut provoquer le colmatage du système de carburant. Il n'y a pas encore de solution à ce problème.
Conclusion :
Repousser le passage à l'E10 en carburant aussi longtemps que possible.
Pour le stockage à long terme du véhicule et l'utilisation du véhicule il est conseillé d'utiliser de l'essence sans éthanol.
Autour de 1900, l'essence était un sous-produit indésirable de la production de pétrole. Les compagnies pétrolières essayaient de minimiser la production d'essence, avec pour conséquence de l'essence très légère (volatile). Avec le développement rapide de l'automobile dans les premières années du 20eme siècle, la demande d'essence a commencé à dépasser l'offre. Ce qui a entrainé que du kérosène lourd (white spirit) soit ajouté à l'essence, ce qui la rendait moins volatile, et pour laquelle la mécanique des voitures a dû être adaptée. Néanmoins, la production restait insuffisante.
En 1913, le craquage thermique a été développé, permettant la production d'essence à partir de fractions plus lourdes du pétrole brut. En plus de cela, l'essence craquée avait moins tendance à "frapper", phénomène également appelé "cognement moteur", que l'essence des premiers jours. En 1937, un bien meilleur procédé, le craquage catalytique, a été développé pour permettre à l'essence d'avoir un rendement supérieur avec une meilleure qualité anti-frappante pour répondre aux exigences des voitures de nouvelle génération avec plus de puissance et les moteurs à compression plus élevé. Le processus a reçu un énorme coup de pouce au cours de la seconde guerre mondiale, parce qu'il était approprié pour produire de l'essence pour l'aviation.
En 1930, le reformage thermique a été introduit afin d'augmenter l'indice d'octane de l'essence. La course pour augmenter l'indice d'octane était si forte que certains processus spécifiques ont été développés pour produire des carburants avec un indice d'octane élevé. Le plus important est le processus de l'alkylation lequel produit un composant de très haute qualité, appelé alkylat. À nouveau au cours de la seconde guerre mondiale, la production alkylat est devenue largement utilisée.
De leur côté les concepteurs de moteurs ont travaillé à réduire au minimum la tendance de leurs moteurs à frapper, par une conception appropriée de la chambre de combustion, le contrôle de la turbulence, avance à l'allumage, etc…
Pour améliorer encore la qualité de l'essence, des additifs divers ont été ajoutés à l'essence. L'additif anti-coup qui à le mieux résisté à l'épreuve du temps (des années 20 jusqu'aux années 80) est le plomb tétra éthyle ou PTE (jusqu'à 0,08% en volume). Lorsque le PTE est brulé, le plomb se transforme en oxyde de plomb.
Depuis 2000, l'utilisation du PTE dans l'essence est interdite dans l'Union Européenne, surtout depuis que son utilisation provoque un dysfonctionnement (colmatage) et la destruction des catalyseurs. Le PTE est considéré comme un poison pour l'environnement.
La directive 2009/28/CE sur les énergies renouvelables, mise en œuvre par les états membres en décembre 2010, impose à tous les états membres une part de 20% de l'énergie provenant de sources renouvelables d'ici à 2020 et une part de 10% dans le secteur des transports. Pour les voitures plus anciennes, le souci de la compatibilité des pièces moteur avec les dernières normes de l'essence sera une histoire dans fin…
Les additifs et les substituts du plomb présents dans les essences actuelles affectent certains types de caoutchouc dans les voitures anciennes. Les matières caoutchouc qui sont résistantes à l'essence sont le Nitrile et le Viton. Un problème tout aussi grand se manifeste avec l'utilisation du nouveau carburant E10.
Le E10 est un mélange d'au moins 90% de combustible fossiles et un maximum de 10% d'éthanol. Le E est pour éthanol et le 10 montre le pourcentage d'éthanol. L'idée est qu'il diminue la dépendance aux combustibles fossiles, sans avoir à adapter les voitures pour un autre type de carburant. Par ailleurs, le célèbre Euro95 est en fait souvent de l'E5 : pendant des années, un maximum de 5% d'éthanol lui a été ajouté. Cela n'a, officiellement, jamais causé de problèmes.
La plupart des voitures peuvent facilement fonctionner à l'E10, mais 10% des voitures peuvent avoir des problèmes parce que l'éthanol affecte certains joints en caoutchouc et en plastique… il est recommandé d'utiliser ce carburant seulement si vous êtes sûr que votre voiture est adaptée. Sinon, choisissez toujours l'Euro95 ou le carburant de qualité supérieure, par exemple le Super Plus 98.
L'essence E10, qui contient 10% d'éthanol, replacera l'essence à l'avenir (le 95 sans plomb avec un maximum de 5% d'éthanol, norme EN228). La date varie selon les pays.
Les problèmes possibles qui peuvent se produire avec le carburant E10 :
• Stockage dans le réservoir de carburant et dans le réservoir de réserve. Les biocarburants ne sont pas aussi stables que les carburants classiques et se dégradent après quelques semaines. L'éthanol s'oxyde en acide acétique sous l'influence de l'environnement (air ambiant ou eau), et cet acide peut corroder les différents éléments. La même chose s'applique au biodiesel qui s'oxyde. En général, la durée de vie des biocarburants est faible. Il est recommandé de limiter leur stockage à 3 ou 4 semaines.
• Les matériaux utilisés dans le circuit carburant. Le système de carburant se compose de nombreux matériaux qui ne sont pas tous résistants à l'E10. Le caoutchouc est employé pour les tuyaux, les joints, membranes de la pompe à carburant du carburateur, pompe à membrane d'accélération :
Non résistant : caoutchouc naturel, caoutchouc butyle IIR
Résistant : caoutchouc nitrile NBR, Viton
Solution : utilisation de NBR et Viton (pour le biodiesel seulement du Viton, pas de Nitrile)
Aluminium : un revêtement est souhaitable
Zinc : sensible à la corrosion.
Flotteurs en liège ou carburateurs anciens ne sont pas résistants
Les jauges à carburant et les flotteurs ne sont pas toujours résistants
• L'utilisation fréquente de l'E10 va provoquer, sous l'influence de l'éthanol, le décollement des dépôts existants dans les réservoirs et les conduites (colmatage du filtre et du carburateur). L'emplacement du filtre à carburant est différent pour chaque type de véhicule : dans le réservoir, sous le plancher, dans le compartiment moteur…
• À cause de l'oxydation de l'alcool dans le réservoir une substance brune peut se former, ce qui peut provoquer le colmatage du système de carburant. Il n'y a pas encore de solution à ce problème.
Conclusion :
Repousser le passage à l'E10 en carburant aussi longtemps que possible.
Pour le stockage à long terme du véhicule et l'utilisation du véhicule il est conseillé d'utiliser de l'essence sans éthanol.
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- mecan73
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il y a 11 ans 8 mois #1377
par mecan73
Réponse de mecan73 sur le sujet Re: Les biocarburants
Salut à tous,
Pour faire court sur ce sujet, ne jamais mettre du E10 pour les moteurs à carburateur. Ce produit est beaucoup trop volatile et pour les Panhards sensibles au vapeur lock la panne est assurée.
:bye:
Pour faire court sur ce sujet, ne jamais mettre du E10 pour les moteurs à carburateur. Ce produit est beaucoup trop volatile et pour les Panhards sensibles au vapeur lock la panne est assurée.
:bye:
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- Benoit01
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il y a 11 ans 8 mois #1378
par Benoit01
Réponse de Benoit01 sur le sujet Re: Les biocarburants
Quels carburant vous mettez dans vos panhards ?
Vu que l'essence d'aujourd'hui n'est pas la même que celle de 1950 par exemple...
Rajoutez vous un additif de plomb dans l'essence ?
J'ai une panhard Dyna Z12 de 1958 qui dors pour le moment mais que j'essaye de remettre en marche.
Vu que l'essence d'aujourd'hui n'est pas la même que celle de 1950 par exemple...
Rajoutez vous un additif de plomb dans l'essence ?
J'ai une panhard Dyna Z12 de 1958 qui dors pour le moment mais que j'essaye de remettre en marche.
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- Nico118
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il y a 11 ans 8 mois #1379
par Nico118
Réponse de Nico118 sur le sujet Re: Les biocarburants
Salut,
Personnellement, ce qui n'engage que moi, je mets du SP98 sans additif. Le précédent propriétaire de ma PL17 utilisait de l'additif...
Personnellement, ce qui n'engage que moi, je mets du SP98 sans additif. Le précédent propriétaire de ma PL17 utilisait de l'additif...
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