On le sait, cette sortie est organisée alternativement par les Sections Sud-Ouest et Sud-Est. Cette année, ce sont Véronique et Josiane CAULET, de Frontignan (34), qui s’en sont chargés avec brio ! Nous sommes ravis de parvenir à destination, sous un beau ciel bleu et de retrouver les Panhardistes autour d’une collation matinale préparée par nos hôtes ! Nous allons donc passer le week-end au bord du bassin de Thau, « la grande mare des canards » chantée par Georges Brassens le Sétois ! Nous, qui connaissons mal cette région, allons être conquis…
Véronique et Josian ont réuni 10 équipages du Sud-Est, 3 du Sud-Ouest et 3 de Rhône-Alpes-Auvergne, soit 16 équipages (deux autres ayant dû s’excuser). Nous avions 11 Panhard, dont le cabriolet X des Lopez, le Junior de Didier et la camionnette W2 d’Arnaud ! Nous apprécions aussi, entre autres, la magnifique Dyna Z11 d’Evelyne et Lionel, restaurée conformément à l’origine !
Nous gagnons, à pied, l’agréable port de plaisance de Marseillan… et les chais Noilly-Prat établis sur les quais ! Nous sommes accueillis par Tony et la visite commence vers 11 heures, dans la salle des impressionnants « foudres » en chêne construits sur place en 1850 ! Le mot « vermouth » vient, semble-t-il de l’allemand, Josiane nous le confirmera !
La maison a commencé son activité de « vermouthier » à Lyon en 1813 ; l’implantation ultérieure à Marseillan était stratégique, à cause de la production massive de l’Afrique du Nord ! Il y a quatre recettes, toutes issues de vins blancs macérés avec des herbes et des épices ; ces vermouth sont des assemblages de « mistel » (agent sucrant à base de betterave) et de vins vieillis « fortifiés », c’est à dire additionnés d’alcool neutre (sans quoi ils se transformeraient en vinaigre). Ce vieillissement s’effectue à l’extérieur, où un millier de vieux tonneaux (demi-muids) reposent dans une cour pendant un an minimum ! L’air marin et les 300 jours de soleil annuel jouent ici un rôle prépondérant, après quoi la phase de macération et de brassage (« dodinage » des fûts) a lieu dans les chais. Nous avons ainsi un aperçu des multiples herbes, épices et tours de main que l’auguste maison met en œuvre ! Une telle visite se termine toujours par une dégustation où les quatre recettes, du plus sec au plus doux, nous sont proposées avec la modération voulue ! Après quoi, naturellement, la sortie se fait par la boutique où divers achats sont effectués.
Nous pique niquerons non loin du le port conchylicole où nous attendent nos voitures. Nous ne repartirons que vers 16 heures, longeant l’étang en toute tranquillité pour gagner, via Mèze et Bouzigues, notre étape de Balaruc-les-Bains, en face de Sète ! Après une nuitée aussi tranquille que reposante, le départ étant fixé à 9 heures 30, nous avons tout le temps de nous préparer, déjeuner et tirer les jauges !
Il n’y a pas loin à aller pour rejoindre Bouzigues, où nos hôtes ont pris soin de nous réserver un parking bien situé ! Notre petite « expo Panhard » va attirer bien des curieux. Nous nous rendons juste à côté, sur le quai, au Musée de l’Etang de Thau. La lagune est émaillée, on s’en doute, de nombreux mas conchylicoles et de parcs, entre mer, garrigue, vignobles et étangs. La biodiversité est aussi remarquable que fragile !
Nous n’aurons ensuite que quelques pas à effectuer pour rejoindre le restaurant « Chez Turbo » - une adresse à recommander. L’établissement est bien rempli, bien sûr, mais nos tables sont retenues, et nos hôtes nous ont soumis le menu et demandé notre choix par voie électronique, un bon point de plus pour eux, qui facilite l’organisation !
A notre habitude, les congratulations et au-revoir vont un peu retarder le moment redouté de quitter les amis et la belle Occitanie (surtout pour Nicolas qui « dispose » d’un bungalow familial à Florensac) !
Par crainte des bouchons dominicaux dans la vallée du Rhône, Martine et moi repartons par le même itinéraire, via Millau puis Mende, pour être finalement retardés par des travaux routiers après le Puy-en-Velay. Nous arriverons tout de même à bon port, nous promettant de revenir dès que possible dans cette magnifique région où nous avons été si bien reçus !
Pour les trois sections,
le secrétaire Rhône-Alpes-Auvergne,
Philippe CHERRIER