Ce salon de fin septembre est traditionnellement le rendez-vous des amateurs de belles carrosseries. Pour les personnes qui prennent le temps de se promener dans les allées du parking réservé aux véhicules dits "de collection", le plaisir se renouvelle année après année. Flâner en toute liberté parmi ces belles mécaniques est un réel divertissement parce que, si l’on retrouve des véhicules fidèles à cette manifestation, de petits nouveaux viennent montrer le bout de leur calendre. Il est intéressant de voir évoluer doucement l’ensemble du parc automobile et des personnes qui font le déplacement en véhicules dit "anciens". Les Young-Timers ont fait leur apparition car certaines autos ont plus de trente ans. Ça met du baume au cœur de voir les jeunes générations s’intéresser à la conservation des représentantes à quatre roues qui ont bercé leur enfance ou leur adolescence.
La contrepartie est navrante, mais le constat est évident : Les automobiles d’avant 1960 se font de moins en moins nombreuses sur ce parking dédié et ce fait est regrettable pour moi.
En milieu de journée, la restauration extérieure était prise d’assaut et les places assises se faisaient bien rares. Qu’importe, la météo résolument souriante jouait favorablement sur le moral et la patience de gens dans la file d’attente. Les amateurs de découvertes ont déambulé tranquillement à la recherche de la pièce rare sur les étals des camelots de la bourse extérieure sans craindre d’être interrompus par quelques gouttes d’eau.
À l’intérieur des halls, motos et voitures "d’avant" se côtoyaient, parfois sous la même bannière, rappelant que la passion de la belle mécanique se moque bien de l’exclusivité dont certains se réclament. C’est ainsi que l’on pouvait contempler à loisir une Delahaye, une De Dion Bouton et une Vincent HRD sur l’emplacement occupé par la F.F.V.E ou admirer un rare coupé D.K.W Monza à côté d’un stand présentant des motos.
J’ai flashé sur la représentante teutonne parce qu’elle arbore sur son capot moteur et sur le coffre de malle les quatre anneaux entrelacés d’une marque bien connue aujourd’hui mais qui -en réalité- ne date pas de la dernière pluie. AUDI a été créée en 1909 mais les quatre anneaux entrelacés ne viendront orner la calandre des voitures qu’à partir de 1932. À cette date, intervient la naissance du consortium Auto-Union et Audi sera l’une de ses composantes avec D.K.W, Wanderer et Horch. Traction avant, ce fort joli coupé est animé par un énergique moteur 2 temps de 980 cm3 à 3 cylindres.
D’accord, ce n’est pas une Panhard ! Toutefois, DKW ou NSU méritent tout notre respect car ces marques produisaient des autos originales et ont développé une foule d’innovations techniques comme le faisait en son temps la marque que nous aimons.
Cette année, le thème principal du salon était les ‘’24 heures du Mans’’, donc en entrant, les visiteurs se trouvaient devant un espace présentant des véhicules ayant participé à la célèbre épreuve Mancelle.
D’ailleurs, sur le stand de la section, il y avait une digne représentante du passé combatif de la mécanique Panhard. Un d’un magnifique CD bleu hierro trônait sur notre plateau ! Bien que de présentation plus simple que les années précédentes, le stand recélait une richesse rare : Dans une vitrine nous exposions des miniatures de véhicules de sport ou de course équipés d’une mécanique Panhard. Merci à la personne qui nous a confié son CD et à celle qui s’est séparé un moment d’une partie de sa collection de petites voitures.